Hier, par hasard, je suis tombé sur le blog d’un monsieur que je préfère désigner par ses trois initiales. DHG : ça vous dit quelque chose ? Moi, rien, absolument rien, jusqu’à cette vilaine chute dominicale…
- Au fait ! - Eh bien, un jour, sans doute en manque d’inspiration, ce monsieur s’est livré à une mauvaise action : il s’est approprié le travail d’un de ses confrères, et ce confrère, c’est moi. Il a honteusement pillé un de mes billets.
La comparaison des textes parle d’elle-même. Voici le mien, que j’ai publié le 8 février 2011 sous le titre « C'est pour ma femme » :
« Plus je regarde les magasins de vêtements pour femmes et plus je suis heureux d’être un homme. Quelle uniformité ! Des faiseurs de tendance décident des formes et des couleurs pour chaque saison. Difficile, pour nos compagnes, d’échapper à l’implacable machine de la mode, à moins de s’habiller vintage ou sur mesure.
Voilà plusieurs années que ces faiseurs de tendance ont banni la couleur : entre gris clair et gris foncé, le choix est limité. C’est ainsi que depuis de nombreuses saisons ma femme a l’air d’être ma veuve. Le pire, c’est qu’elle y a pris goût. Et que le deuil lui va plutôt bien.
Cette année, les choses devaient commencer à changer. On allait voir ce qu’on allait voir : du beige partout. Véronique Lorelle écrivait récemment dans Le Monde : « (…) après de longues saisons de gris et autres couleurs passe murailles, le beige sonne comme une alternative presque positive. » Elle ajoutait, pleine d’espoir : « Il serait le prélude à davantage de « vraies » couleurs. » L’espoir fait vivre. La sortie d’un aussi long tunnel se devait d’être progressive. Une confrontation trop brutale avec les couleurs aurait pu abîmer des rétines déshabituées depuis si longtemps à elles. Mais, en attendant, on n’a pas vu grand-chose. Quelques audacieuses ont bien opté pour du beige – mais un beige terne, vite sale, peu flatteur pour le teint.
Les diktats de la mode touchent aussi les hommes. C’est vrai. Mais dans une moindre mesure. Ils restent même sans effet sur les tenants de l’élégance classique que nous sommes. Les pseudo révolutions de style peuvent bien se succéder. Elles ne viennent pas jusqu’à nous. Si, parfois, nous nous informons sur elles, c’est surtout pour nous conforter dans l’idée que nous faisons bien de ne pas y prendre part. » Etc.
Et voici le texte que DHG a publié - fautes comprises - le 20 décembre 2013 sur son blog ; les emprunts sont en rouge :
« Plus je regarde les magasins de vêtements pour hommes et plus je suis heureux d’avoir du style de l’assurance, du courage et être un élégant sans concession. Les magasines et stylistes faiseurs de mode et tendance décident des formes et des couleurs pour chaque saison. Pour les fashion-victime difficile d’y échapper à l’implacable machine de la mode. La mode, elle est au service des fantasmes des créateurs et journalistes de mode, ce n’est pas un art, même s’il faut un artiste pour la créer. Ils ne s’inspirent pas assez de la vie et ne dialoguent ni avec la rue, ni avec les hommes.
Voilà plusieurs années que ces faiseurs de mode slim-fit ont banni la couleur : Le monochrome a envahi nos rues, noir, gris foncé et une pointe de blanc, le choix est limité. C’est ainsi depuis plusieurs saisons. La France va mal et les français s’endeuillent. Le pire, c’est qu’ils y on prit goût et le deuil par temps de crise leur va bien. Mais, nous avons tous les jours dans nos rues, les créations pour hommes anorexiques de style boléro d’Heidi Slimane. Une horreur.
2013 cet année, les choses ont commencé à changer. Lander Urquijo a ouvert un atelier à Paris. L’espoir fait vivre. La sortie d’un aussi long tunnel se doit d’être progressive. Une confrontation trop brutale avec les couleurs aurait pu abîmer des rétines déshabituées depuis si longtemps à elles. Mais, en attendant, dans la rue on n’a pas vu grand-chose. Quelques «audacieux» qui optent pour une pointe de couleur.
Les diktats de la mode restent sans effet sur les tenants du style et de l’élégance que nous sommes. Les pseudos révolutions de style peuvent bien se succéder. Elles ne viennent pas jusqu’à nous. Si, nous nous informons sur elles, c’est surtout pour nous conforter dans l’idée que nous faisons bien de ne pas y prendre part.
Messieurs! Les hommes les plus élégants n’ont pas de faiblesse. »
Les débuts d’année incitent à la magnanimité. Et puis, je me suis relevé sans mal de ma chute. Je me contenterai donc de demander à DHG, dont j’ai la preuve qu’il me lit, de retirer de son blog l’article litigieux. Mais qu’il le fasse !