Lu dans Le Monde du 03/11/2010 : le maire de Castellammare di Stabia, ville du bord de mer proche de Naples, a décidé de sanctionner d’une amende allant de 25 à 500 euros les minijupes trop courtes, les décolletés trop généreux, les jeans taille basse, les promeneurs torse nu loin des plages. Ce pauvre maire, traité d’ayatollah par beaucoup de ses administrés, s’attire aussi la réprobation du correspondant du Monde à Rome. Une association de défense des consommateurs s’est demandée si « Castellammare (était) une province de Naples ou de Téhéran ».
Cette guerre sainte-là, moi, me donnerait envie de m’enrôler ! A la place de ce maire, j’irais même beaucoup plus loin : j’interdirais les chaussettes blanches dans les sandales, les marcels sans manches, les Croc’s, les bobs et, bien sûr, les pantacourts !
Stop à la mondialisation du mauvais goût ! S’il faut forcer les gens à se respecter et à respecter les autres – en avant ! La loi fera ce que la pudeur, l’éducation et le tact ne font plus. On me rétorquera : « Que faites-vous de la liberté individuelle ? » Mais qui songe à la souffrance constante qu’inflige notre modernité vestimentaire aux derniers hommes de goût ? Laissez-nous rêver de prendre notre revanche, c’est bien notre tour… Nous rouvrirons assez tôt les yeux et, pour nous, le cauchemar recommencera.
L’extension des pouvoirs des maires a été décidée en 2008 par le gouvernement de Berlusconi pour lutter contre la microcriminalité. L’intention était louable, mais qu’elle ait engendré l’interdiction des minijupes très courtes et des décolletés très généreux, ça, le chaud Silvio ne l’avait sûrement pas prévu !