Les publicités sont conçues pour faire vendre. C’est un truisme. Pourtant, à en voir certaines, on s’interroge.
Barbour
On s’attendait à mieux de Barbour. Sans doute la marque, avec une photo de ce genre, cherche-t-elle à attirer vers elle une clientèle plus jeune. Au final, elle risque de décevoir ses adeptes. Quant à la nouvelle cible visée, sa prévention contre une marque qu’elle juge vieillotte et conventionnelle l’emportera sur tout le reste.
Paul and Joe
Pour ceux qui, en lunettes noires, veulent jouer les stars du samedi soir. Le haut habillé (mais il faut voir comment…), le bas décontracté. Une idée assez bête pour être celle d’un styliste. Regardez la longueur des manches de la chemise et celle du pantalon : le mannequin pressenti se serait-il désisté au dernier moment et aurait-il été remplacé par un collègue plus petit ? Comment ? C’est voulu ? Ah ! ces stylistes !
Mise au green
Une marque sportswear dont le logo (trois vaches à la queue leu leu) laisse songeur. En matière de bestiaire, on préfère encore le crocodile ! Le catalogue automne-hiver 2009-10 était rempli d’horreurs : beaucoup de chemises à carreaux et de pulls rayés atrocement colorés. Cet exemple parmi tant d’autres :
Dockers
Quand le look s’invite chez Dockers, ça fait mal ! Voici une tenue pour ceux qui aiment qu’on les déguise – et tant pis si c’est en idiots de village. Notez la chemise boutonnée jusqu’en haut (façon deschiens), les bretelles descendues, la casquette de marin enfoncée jusqu’aux oreilles…
Burberry
Un aimable petit couple d’anorexiques prêts à se rendre à un enterrement. Lui, manteau trop grand (style manteau de grand-père) et mal coupé : notez l’emmanchure ! L’ampleur du manteau croisé porté déboutonné est impressionnante – d’autant plus qu’elle contraste violemment avec l’étroitesse du trench noué très serré de la brindille.
Gentleman farmer
Une tenue de petit vieux. Au printemps, les retraités affectionnent ce genre de camaïeu beigeasse. On chercherait en vain un rapport entre l’image et le slogan : « Etre et se comporter comme un gentleman. » Un trait d’humour ?
Paul Smith
De l’art de mettre en valeur un défaut. Si vous avez un cou de girafe (remember David Martinon) et qu’il fait votre fierté, alors n’hésitez pas : imitez le mannequin de la photo ; portez une veste aux épaules bien basses sur une chemise dont le col pose trop bas et dont les tombants sont minuscules. Notez encore la terrible association des couleurs. Pour ceux qui achètent en fonction de la marque et pas du vêtement. Ils y mettent le prix et le font savoir. Comme les sapeurs ou comme le mannequin de la photo, ils usent de stratagèmes pour que l’étiquette intérieure se voie. Puéril. Un peu moins de twist, Paul, et un peu plus de classic !