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L'élégance au masculin : réflexion(s) - conseils - partis pris.

De la dictature du noir et de l'abandon de la cravate.



La mode reflète l’air du temps. En cette période de morosité, le noir domine. Dans la rue, à la télévision, les hommes portent l’uniforme : costume sombre en tissu froid, chemise blanche, cravate noire ou pastel, chaussures noires. L’élite même est touchée : avez-vous remarqué que la garde-robe de notre président tendait à un minimalisme quasi fanatique ? A peine distingue-t-on un rien de fantaisie dans le choix de la chemise (parfois à rayures, parfois rose ou bleu très clair…), invariablement portée avec des cravates très sombres en soie nattée. Quelle tristesse et quelle régression ! Que l’on songe à l’inventivité d’un Fred Astaire dans les années 30, n’hésitant pas à porter des vestes de tweed bleu lavande, jouant en virtuose avec les formes, les motifs et les couleurs ! Plus près de nous, il y eut Philippe Noiret. Son goût était moins sûr que celui de son indépassable prédécesseur (il succombait quelquefois au travers "antiquaire"), mais, au moins, avait-on affaire à un connaisseur. Ses trouvailles, quand il était inspiré, suscitaient étonnement et envie d’imiter.





Les plateaux de TV montrent des aréopages de « men in black ». La cravate est de plus en plus souvent abandonnée, notamment par les hommes politiques. Ainsi ouverts, les cols de chemise perdent toute utilité et tout esthétisme. Pourquoi pas des passants sans ceinture, des œillets sans lacets ? Si l’on veut supprimer la cravate, qu’on supprime aussi le col de chemise fait pour elle ! Et qu’on aille en tee-shirt ras de cou… porté , évidemment, sans veste car – tout se tient - le col de la veste a été conçu, dessiné, pour poser sur un col de chemise.

On ôte la cravate sous prétexte de décontraction sans se soucier une seconde des conséquences désastreuses que ce geste entraîne.


Choisir ses vêtements est, pour l’homme qui prétend à l’élégance, un plaisir du matin ou, s’il est prévoyant, un plaisir du soir. Il aime se laisser guider par son humeur, le temps, le lieu, ses activités du jour… Toutes les couleurs, toutes les fantaisies lui sont permises. L’expérience me fait dire – en paraphrasant le célèbre Cornélius Agrippa de Nettesheim – qu’en matière d’habillement tout va avec tout mais pas n’importe comment.
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L
<br /> j'aime remarquer aussi que plus personne ne porte de pantalons blanc/crème (jeans ou à pinces) ce qui suffît souvent à mettre de la couleur dans la tenue...j'en porte souvent...et je me sens<br /> seul...<br /> <br /> <br />
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L
<br /> Sentez-vous moins seul : on est deux !<br /> <br /> <br />