L'élégance au masculin : réflexion(s) - conseils - partis pris.
Certains vêtements sont des promesses d’art de vivre. L’idée de les porter est le début du bonheur. Il faut revenir à l’essentiel : on s’habille d’abord en fonction des saisons et de la météo. Quand sa tenue s’accorde avec le temps et le lieu, le bonheur est complet. A chacun sa liste. Voici la mienne.
Le blouson de daim, au printemps, lors des week-ends sur la côte ;
Le costume prince-de-galles, « rien n’égalera jamais le plaisir de marcher dans la fraîcheur et la lumière d’une matinée de printemps, vêtu d’un beau prince-de-galles » (Farid Chenoune, Des modes et des hommes) ;
Le nœud papillon, parce que, définitivement, il évoque pour moi, avec ses ailes colorées, l’envol du printemps ;
Le polo en piqué, dès les premiers jours de chaleur, en ville ou ailleurs ;
Les mocassins à semelles souples, enfilés pieds nus, pour aller à la plage le premier jour des vacances ;
La chemise en lin, contre la canicule, le « temps de chien » des Romains ;
Le pull à col roulé, en septembre, quand les jours refroidissent, l’été, quand les soirées sont fraîches ;
Le cardigan, lors des week-ends à la campagne en automne, avec une chemise en Viyella, un foulard en soie glissé dans le col ;
La cravate, pour contrer la fraîcheur de septembre et parce qu’on est heureux, après des semaines de vacances, de renouer le lien ;
Le chapeau de pluie, par « temps de chien » des Bretons, avec un très vieux Barbour et de très vieilles belles chaussures anglaises qui ne risquent plus rien – la pluie peut bien tomber, on va sans parapluie , les mains et le cœur libres ;
Le manteau long – il sort rarement de l’armoire -, par temps glacial et sec, armure impénétrable ;
La robe de chambre en laine et cachemire, douce et chaude comme l’enfance, quand il neige au dehors.