L'élégance au masculin : réflexion(s) - conseils - partis pris.
La casuistique nous apprend à mesurer une faute en tenant compte de l’intention de son auteur. James Darwen, anglican pur Twinings, semble ignorer ce genre de subtilité. Quel Français porte une cravate regimental dans le but de faire croire qu’il est un ancien d’Oxford ou de Cambridge ? Sa motivation est uniquement esthétique. On nous accuse d’imposture alors que nous rendons hommage ! Je dis nous car il m’arrive plus souvent qu’à mon tour d’arborer les rayures incriminées. Mais jamais sur le sol britannique : ce serait un manque de tact.
Dorénavant, Henry Cotton’s permet à quiconque de porter impunément des polos et des sweat-shirts décorés de l’écusson d’Oxford. Et d’Harvard. Je m’explique : les prestigieuses universités anglaise et américaine ont signé un accord de licence de trois ans avec la marque de vêtements autorisant celle-ci à utiliser leurs écussons. L’opération a une contrepartie financière : Henry Cotton’s reverse 10% des bénéfices des ventes à ses partenaires. Et comme ces royalties sont destinées aux étudiants boursiers, cette collection d’Henry Cotton’s University a été joliment baptisée : « Hello to you, my future ». (Source : Le Monde, 04/O7/2009)
Voilà comment (si nous sommes jeunes) nous pouvons arborer l’écusson d’Oxford sans prendre le risque d’être fouettés. Tout se perd, James !