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21 mai 2013 2 21 /05 /mai /2013 06:35

Débarrassons-nous d’abord de quelques idées reçues.

Il est impossible à faire. Faux. Il demande de l’entraînement. Le mieux, c’est d’essayer avec un vieux nœud qui ne risque plus rien. Quand le tour de main est pris, il n’est pas plus difficile à réaliser qu’un nœud de cravate. « Le nouage d’un papillon est l’un des grands plaisirs de la vie » a même affirmé François Chaille, auteur d'un ouvrage de référence sur la cravate.

 

nouage-noeud-pap.jpgSource : La Grande histoire de la cravate, François Chaille, Flammarion

 

Il ne fait pas viril. Disons qu’il ne virilise pas un homme efféminé. Mais qui l’a vu au cou de Gary Cooper ou de Humphrey Bogart est définitivement rassuré :

 

humphrey-bogart.jpgHumphrey Bogart et Lauren Bacall 

 

Il est réservé à certaines professions. Réservé, non. Des professions l’ont adopté : les médecins, les avocats, les journalistes, les architectes… Mais, aujourd’hui, ces professions même s’en sont détournées. Tant mieux ! Vous et moi pouvons maintenant l’adopter.

Il ne remplit pas assez le devant de la chemise. Et si c’était la cravate qui le remplissait trop ? Tout est question d’habitude. Si vous avez un doute, portez-le donc avec une chemise remplie de rayures ou de carreaux ! A moins que le problème ne vienne de votre pantalon qui, ne montant pas assez haut, découvre exagérément votre chemise.

Quelques conseils maintenant :

Restez fidèle à la cravate si votre visage est rond ou si vous avez un gros cou. Le nœud papillon relèvera, en revanche, d’une touche de fantaisie les visages maigres et austères :

 

noeud-pap.jpgSource : Les 188 façons de nouer sa cravate, Mosconi et Villarosa

 

Cherchez la perle rare, je veux dire le papillon à nouer. Proscrivez le nœud papillon monté cousu. Si vous ne pouvez pas faire autrement, rabattez-vous sur un papillon noué par le fabricant, que vous vous empresserez de défaire.

Ne le choisissez pas trop fin et n’en serrez pas trop la partie centrale. Préférez-le à bouts droits plutôt qu’à bouts pointus. Sa largeur, dit-on, doit être égale à celle qui sépare les extrémités des yeux.

Veillez à ses couleurs. Des motifs joyeux sur un fond sombre seront d’un bel effet.

Ne l'accompagnez pas d'une pochette. Que diable ! Vivez avec votre temps ! Aujourd'hui, pochette + noeud pap = surcharge et préciosité.

Ne le portez pas tous les jours. Vous deviendriez alors L’homme au nœud papillon, un peu comme Christophe Barbier est L'homme à l'écharpe rouge, ce qui n’est pas, j’imagine, le but que vous recherchez.

Par-dessus tout, travaillez-le pour qu’il ait une forme aérienne. Un papillon doit toujours être prêt à prendre son envol ! 

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14 mai 2013 2 14 /05 /mai /2013 06:32

« Il n’y a que les esprits légers pour ne  pas juger sur les apparences »,Oscar Wilde

 

La France et l’Angleterre ont actuellement à leur tête des personnages qui ont plus l’air de cadres moyens que de « grands de ce monde ». S’ils ne se ressemblent pas, ils ont au moins un point commun : leur aspect enfantin. Cameron est rose et joufflu comme un bébé ; quand il sourit, Hollande a dix ans.


david-cameron.jpg 

 

francois-hollande-sourire.jpg

 

On m’objectera qu’il faut être bien superficiel pour s’attarder à ce genre de choses. Je ne le crois pas. L’apparence d’un chef d’Etat est comme la métonymie de la nation qu’il représente. A l’étranger, Hollande, c’est la France et Cameron, l’Angleterre. Deux pays que les regards extérieurs confondent avec l’image falote de leurs représentants actuels respectifs. L’Angleterre a néanmoins cette immense avantage sur nous, c’est qu’elle a aussi comme « icône » l’inaltérable, indémodable et, à certains égards, admirable Elisabeth II.

Un constat objectif peut être tiré d’une subjectivité largement partagée : les nations ont les chefs qu’elles méritent. Le corps de leurs chefs mystérieusement les reflète. Par exemple, en 1976, la démocratie toute neuve espagnole s’était donné comme chef un quadragénaire aux allures de play-boy (Adolfo Suarez). Aujourd’hui, l’Espagne exsangue  est gouvernée par un premier ministre aux airs de Don Quichotte (Mariano Rajoy).


adolfo-suarez.jpg Adolfo Suarez


mariano-rajoy.jpgMariano Rajoy

 

Quant à son roi, il n’est plus que l’ombre de lui-même. De même que l’Espagne survit à grand renfort d’aides européennes, de même Juan Carlos se maintient tant bien que mal avec force médecines et opérations chirurgicales...


juan-carlos-auj.jpg

 

Il y a quelques années, l’Italie pensait se refaire une santé en choisissant Berlusconi. Fallait-il qu’elle ait eu besoin de rêver pour ne pas voir que les promesses de son « campione » valaient en authenticité son sourire blanchi, son teint passé aux UV, sa peau liftée et botoxée, ses cheveux replantés ! Elle a cru se coucher avec un fringant séducteur ; elle s’est réveillée auprès d’un vieillard libidineux.


Silvio-Berlusconi.jpg

 

Si je reviens à l’Angleterre et à la France et que je remonte plusieurs décennies en arrière, je tombe sur Churchill et de Gaulle. A situation exceptionnelle, êtres exceptionnels aux physiques singuliers. J’aime à répéter ce propos de Beethoven : « Il faut être quelqu’un pour paraître quelqu’un. » 

  

de-gaulle-guerre.jpg


churchill-guerre.jpg

 

La forme révèle le fond. Mon attention à l’apparence de François Hollande quand il n’était que candidat à la Présidentielle m’avait amené à cette conclusion : s’il était élu, il serait le président du « déficit de personnalité » ; sa facilité à se transformer physiquement pour complaire à ses communicants trahissait une personnalité peu construite, voire immature, qui n’augurait rien de bon. La suite m’a donné raison.

Avec David Cameron et François Hollande,  on croyait avoir atteint le fond. Le pire est peut-être à venir, si l’on en croit les pronostics de certains commentateurs politiques. Il se dit, en effet, que le successeur de Cameron pourrait être l’actuel maire de Londres, Boris Johnson, et celui de François Hollande, Jean-Louis Borloo. L’un comme l’autre cultivent un laisser-aller des apparences, bien dans l’air du temps, qui tient beaucoup de la pose. Ces millionnaires se donnent des airs de clochards de luxe. Artifice, mépris, mensonge... Sûr qu'avec des chefs d'Etat de ce genre, la vieille Europe aurait la fripe... à défaut d'avoir la frite.


jean-louis-borloo.jpgJean-Louis Borloo


boris-johnson.jpgBoris Johnson. Photo William Selden

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11 mai 2013 6 11 /05 /mai /2013 07:09

 

dolce-et-gabbana.jpgStefano Gabbana et Domenico Dolce. Photo : Terry Richardson

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7 mai 2013 2 07 /05 /mai /2013 07:23

Merci à Pierre de Bonneuil d’avoir évoqué pour nous ces figures littéraires attachantes du temps passé. Leur sensibilité, leur nostalgie native, leurs goûts artistiques (Vaudoyer, notamment, fut proche de Paul-Jean Toulet, le merveilleux auteur des Contrerimes) me rendent fraternels ces  « hommes très charmants, sans grande confiance en eux-mêmes, dandys amers et doux » (Paul Morand).

 

L'un des derniers clubs respectables accordait sa faveur au talent implacable de certains êtres dont les affinités avec la littérature étaient fondées sur le culte d'une mythologie surannée. En tant que profane, vous deviez posséder une qualité essentielle pour participer à ce culte métaphysique : la rareté ... Le club des longues moustaches ne recrutait que parmi les éminences grises, parmi des individus doués d'une réflexion divine. Ils s'appelaient Henri de Régnier, Edmond Jaloux ou Jean-Louis Vaudoyer...

 

henri-de-regnier-bonneuil.jpgHenri de Régnier et son célèbre monocle dont Morand disait qu'il était "une sorte d'oeil-de-boeuf creusé dans le dôme de son crâne poli, pareil à une sixième coupole de Saint-Marc". Aquarelle de Pierre de Bonneuil.

 

 

Le destin les avaient réunis en un songe déraisonnable. Comme suspendus à des cintres, les membres de ce club sont l'affirmation d'une sensibilité intemporelle. En cinq pages, Paul Morand s'attribue l'appellation de ce cénacle dans son ouvrage Venises. Il évoque sa rencontre avec ces quelques personnalités fringantes au café Florian.

Là, « ces princes de Ligne désabusés », qui voulaient écrire non comme on vit mais comme on se souvient, avaient coutume de se retrouver, vers le soir, autour d'un « ponche rose à l'alkermès »

La vie leur avait refusé la gloire mais, chevaleresques et intraitables, ils ne s'en portaient pas plus mal. Sur la Place Saint-Marc, Régnier sculptait des maximes et Jaloux récitait des vers.

Qui lit encore La Double Maîtresse ou L’Altana ou la vie vénitienne d'Henri de Régnier ? Ou La Bien Aimée de Jean-Louis Vaudoyer ? Le Boudoir de Proserpine d'Edmond Jaloux ? Ces livres ont bien existé tout comme leurs auteurs, morts dans le dénuement. Ils guettaient l'absolu avec une impatience frivole et n'admettaient en aucun cas l'enrichissement matériel par la publication d'une oeuvre.


Jean-Louis-Vaudoyer-et-Edmond-Jaloux.jpgJean-Louis Vaudoyer et Edmond Jaloux    

 

Mieux que personne, ils savaient qu'ils n'avaient pas été Rimbaud, qu'ils ne seraient ni Gide (dont ils détestaient l'avarice), ni Giraudoux (trop soucieux de sa carrière), ni Proust (qui se fit tailler la moustache dès qu'il fréquenta les duchesses).

« Vivre avilit » était leur devise.

En 1988, un essayiste du nom de Michel Bulteau a rendu hommage à ce cercle en un livre de 209 pages.
 

 michel-bulteau-def-copie-2.jpg


On lui doit aussi une biographie du Baron Corvo. Les qualifiant d'amers, de désespérés, il semble dénoncer l'illusion et détourne nos pensées par un extrait piquant : « Il est encore possible de fumer un cigare jusqu'au bout, et sans en faire tomber la cendre. Celui d'entre eux qui y parvenait était sûr d'épouser la reine Victoria dans les six mois. »

 

                                                                                                                  Pierre de Bonneuil

                                                                                                           

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30 avril 2013 2 30 /04 /avril /2013 07:03

Je viens de revoir L’Inspecteur Lavardin du regretté Claude Chabrol. Ce film date de 1986. Le personnage de l’inspecteur (une sorte d’anti Columbo) est incarné par l’impeccable Jean Poiret. Une de ses tenues a retenu mon attention. Je dois vous la décrire car je n’ai trouvé aucune photo ou vidéo qui la montre de façon satisfaisante.

 

jean-poiret.jpg

 

La veste, camel, est en cachemire ; la chemise, à col « français », est bleu clair ; la cravate, bleu moyen, est tricotée ; le pantalon de flanelle est gris ; les chaussettes sont assorties à la veste ; les chaussures (des monks) sont marron. La veste est à deux boutons – un choix adapté au gabarit moyen de Jean Poiret. Les coupes sont belles. On ne relève aucune faute contre le goût ou les usages.

D’où viennent alors mes réserves ? Je crois avoir ma réponse : cette tenue sport tend un peu trop visiblement vers la tenue habillée. J’aime qu’on choisisse clairement son camp. Pour mon goût, je remplacerais volontiers le cachemire par du tweed et la flanelle par du velours; j’introduirais des notes de couleur (par exemple, pochette ou chaussettes) et des motifs, et je substituerais aux monks - modèle par nature ambigu – une belle paire de derbies ou de richelieus en veau velours. Ce genre de tenue est souvent accompagnée de mocassins à pampilles ; c’est dire s’il faut s’en méfier.

Le générique du film nous apprend que « Jean Poiret est habillé par Lanvin ». Dans les années 80, les créations « sport » griffées Lanvin étaient reconnaissables à leur style à la fois épuré et raffiné. Pour ses concepteurs - Patrick Lavoix en tête -, le mot élégance avait un sens. L’objectif, il me semble, était d’inventer un style français fait de beaucoup de mesure et d’un peu de désinvolture. Les résultats furent d’inégale valeur. La tentative ne survécut malheureusement pas au départ de Patrick Lavoix pour Dior.

L’idée que je me fais d’une tenue sport, cette publicité pour Arnys l’illustre assez bien. Encore faudrait-il, pour que cet ensemble me plaise tout à fait, que le temps ait fait son œuvre :


arnysfauteuil.jpg 

 

Bien que très différentes, les deux tenues que je viens d’évoquer respectent les codes. Leur confrontation suffirait à prouver que la contrainte des règles n’a jamais empêché le goût personnel de s’exprimer.

A bon entendeur…

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23 avril 2013 2 23 /04 /avril /2013 07:09

- Mon billet sur le tatouage m’a valu des critiques. Un entrefilet publié dans L’Express style du 27 mars dernier a confirmé mes craintes : sous le titre « Les nouvelles tendances du tatouage », le tatouage y est présenté comme une pratique anodine, une mode comme les autres : « David Beckham, Lena Dunham, Angelina Jolie… Le tatouage n’est plus l’apanage des bikers ; il se dévoile sur le tapis rouge. A l’issue du Salon mondial du tatouage, qui s’est tenu du 22 au 24 mars au CentQuatre, à Paris, retrouvez les dessins à arborer, entre lettrages, fleurs et figures japonisantes, plus féminins que jamais. » C’est signé Clémence Meunier. On imagine l’incitation qu’une telle banalisation peut représenter pour des esprits immatures et fragiles. Etre journaliste de mode ne dispense pas d’être circonspect. La hausse récente des températures m’a permis de constater que la vogue du tatouage touchait de plus en plus de jeunes – et notamment les filles, tout heureuses en ce printemps débutant de se découvrir et d’exhiber leurs motifs tout neufs. Les motifs fleuris semblent avoir leur préférence. « A l’ombre des jeunes filles en fleur… tatouée(s) » (1) ! Mais qui sont ces parents qui autorisent leurs filles mineures à se marquer ainsi indélébilement la peau ? L’immaturité n’a plus d’âge.

- Marc Jacobs tente par tous les moyens de se faire remarquer : il exhibe, lui aussi, ses tatouages (… mais c’est devenu d’un commun !) ; il s’affiche ostensiblement avec son compagnon (… pas de quoi fouetter un chat !); il pose nu pour une marque de luxe (…YSL l’avait fait avant lui) ; il porte la jupe (… comme naguère Jean-Paul Gaultier).


marc-jacobs-tat.jpg
 

jacobs-marc-nu-vuitton.jpg

 

marc-jacobs-jupe.jpg

 

Cette ultime audace a servi d’accroche à une récente pub pour Coca Cola dont il est la vedette. Mais, quoi qu’il fasse, il reste désespérément insignifiant, transparent.

Transparent, oui... même quand il ose... les transparences :


marc-jacobs-transparences.jpg

 

La faute à son manque de charisme. Un charisme d’huître diront certains, ce qui est offensant pour l’huître dont nous ne pouvons plus ignorer, depuis Ponge, la nature cosmique et métaphysique. Pauvre Marc Jacobs qui, malgré tous ses efforts pour paraître scandaleux, reste aussi lisse que le front d’Arielle Dombasle ou de Rachida Dati ! « Allo ! T’es couturier et t’as pas d’charisme ?... » Face au charisme, les (grands) couturiers ne sont pas logés à la même enseigne (de luxe). Prenez Karl Lagerfeld : il suffit qu’il quitte un instant ses lunettes noires pour que tout le monde en parle.


lagerfeld-ss-lunettes-copie-1.jpg

 

- Karl Lagerfeld ; parlons-en, justement ! Son charisme et son accent teuton sont si forts qu’ils ont tendance à anesthésier le sens critique du public. Je remercie le blogueur-magistrat Philippe Bilger et le journaliste Jean-Michel Normand d’avoir osé déboulonner l’idole. Car le roi Karl est nul, sinon toujours, du moins souvent. Philippe Bilger : « (Karl Lagerfeld) bénéficie d’un consensus admiratif car, au fond, personne ne l’écoute mais tout le monde se dit qu’il doit avoir raison pour parler avec tant d’autorité naturelle. Pourtant, à lire les interviews qu’il donne, il en dit des bêtises (2) ! » Jean-Michel Normand : « Sa provocation est cousue de fil blanc, formulée en termes d’une parfaite banalité et dépourvue de la moindre perversité. » Et de tailler un costard de beauf au prétendu dandy : le carrosse du roi Karl ? « Un Hummer (doré), acmé de la beaufitude » ; sa reine ? La Zahia de Franck Ribéry, qu’il présente « comme l’icône ultime de la féminité et du raffinement (3) ».

Une réputation d’esprit et de culture précède dans tous les médias Lagerfeld. Si je lui reconnais volontiers le sens de la repartie, je reste plus réservé sur l'étendue de son savoir. Rien, en tout cas, ne m’a jamais permis de la mesurer avec précision. Aucune interview, aucun portrait. Le dernier que j'ai vu (« Karl Lagerfeld se dessine », Loïc Prigent, Arte) montrait un personnage assez vain et puéril. Posséder des milliers d’ouvrages – c’est son cas – ne veut rien dire. Les nouveaux riches ignares aiment à exhiber des bibliothèques pleines de livres achetés au mètre qu’ils n’ont jamais ouverts. Mais je ne demande qu’à être contredit. J’attends seulement l’intervieweur sans concession qui offrirait à Lagerfeld le moyen de prouver son érudition. Pour l’heure, on me permettra de ranger prudemment celle-ci au rang des rumeurs médiatiques, à côté de la prétendue science de Jacques Chirac en Arts premiers et du supposé humour d’Alain Juppé. Et puis, au royaume de la mode, qui brille plus par le strass que par la culture, il est facile à Karl Lagerfeld d’être sacré roi !

Un récent numéro d’On n'est pas couché, dont il était l’invité, m’a en tout cas montré que le champ de ses connaissances n'incluait pas Rimbaud. Quand Laurent Ruquier lui a demandé de choisir une « question  tweetée » parmi plusieurs, il a pris celle sur laquelle figurait une célèbre photo de Rimbaud enfant. Mais il ne reconnut pas celui-ci, qu’il appela « le petit monsieur ». Plus étrange fut le silence de Natacha Polony, pourtant agrégée de lettres et présentée sur la page d’accueil de l’émission comme une spécialiste de poésie.

- J’aime lire les chroniques TV signées Renaud Machart dans Le Monde. Il sait (presque) toujours m’intéresser en parlant d’émissions que, pourtant, je n’ai souvent pas vues. Il a l’art de la digression cultivée, du rapprochement imprévu. L’autre jour (édition du 24/03), il évoquait un portrait de Ralph Lauren diffusé sur Bloomberg TV. J’ai prélevé pour vous ce passage qui, je trouve, témoigne d’un joli sens de l’observation : « On peut ne pas aimer le style de Lauren, mais il existe de manière identifiable (et beaucoup imitée) : le chic décontracté d’un sportswear assez conventionnel que les vieilles personnes un peu pincées diraient « à l’américaine » - rayures de club d’aviron de l’Ivy League, pull sur l’épaule, matières souples qui donnent à ceux qui les arborent l’air d’avoir les clefs d’un hors-bord dans la poche de gauche et celles d’un ranch dans celle de droite. » L’article se termine par, justement, un de ces rapprochements imprévus dont je parlais plus haut : « (…) curieusement, je ne m’en suis rendu compte qu’hier, Lauren et Lagerfeld partagent un étonnant air de ressemblance : le premier, sorte de cowboy Marlboro mieux habillé, se présentant comme la version sans catogan et verres fumés du second, sorte d’excentrique duc de Marlborough à la mode prussienne… (3)»

Pauvre Marc Jacobs… Si, au moins, il ressemblait à Ralph Lauren, Renaud Machart aurait peut-être parlé de lui dans Le Monde !

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1. Il y aurait beaucoup à dire sur la jeune fille d’aujourd’hui, qui parle fort, jure, crache comme un garçon. J’ignore ce que l’égalité entre les sexes peut gagner à cette évolution, mais je sais ce que la poésie y perd. Nerval doit se retourner dans sa tombe… et sa jeune fille aussi, qui l’a rejoint depuis longtemps, croisée un jour au jardin du Luxembourg, « Vive et preste comme un oiseau, / A la bouche un refrain nouveau, / A la main une fleur qui brille »…
2. Philippe Bilger, « Justice au singulier ».
3. Jean-Michel Normand, M, le magazine du Monde, 26/10/2012.

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16 avril 2013 2 16 /04 /avril /2013 06:58

 

andre-malraux-copie-2.jpgVers trente ans

 

Jeune, Malraux fut un incontestable dandy. L’attention qu’il prêtait à sa mise en est un indice. Attention d’ailleurs ancienne si l’on en juge à partir de cette photo qui le représente à treize ans et demi :


andre-malraux-ado.jpg

 

« Ce Malraux (…) plutôt petit, l’œil sévère, le front barré d’une mèche noble, vêtu avec un soin touchant, une montre posée comiquement sur le gilet (sic), le cou serré dans un col dur orné d’une cravate à perle, arbore l’air ombrageux et sûr de lui d’un jeune génie de province », écrit, amusé, son biographe Jean Lacouture (1).

Le dandysme du jeune Malraux ne s’exprimait pas que par le vêtement. Il y avait son dédain des règles sociales conjugué à sa certitude d’être un être supérieur. Il se dispensa d’une formation scolaire solide – il renonça à passer le bac - ; il se hissa pour ainsi dire naturellement au-dessus de sa condition d’origine (2), se donnant les moyens d’une vie fastueuse sans s’abaisser au travail. Une anecdote est restée célèbre : marié très tôt à une jeune bourgeoise aisée, Clara Goldschmidt, il s’empresse de transformer l’argent du foyer en titres. Un jour de 1923 – il a 22 ans -, c’est la ruine, qu’il apprend à sa femme sans ménagement, accompagnant son annonce d’un « Vous ne croyez tout de même pas que je vais travailler » qui en dit long sur son état d’esprit d’alors. Le choix de ses maîtres nous renseigne aussi : Nietzsche, et son surhomme ; Laforgue, et ses dandys lunaires ; Baudelaire, et son goût du luxe et de la beauté.

Entre le jeune Malraux et le Baudelaire des années 1842-1844, la parenté est certaine.

A ces trois maîtres morts, il faut en ajouter un autre, bien vivant celui-là : Max Jacob. Georges Gabory, ami de Malraux, écrit : « La première fois que Malraux vint offrir à Max Jacob les prémices de son esprit (…), à le voir si bien habillé – gants de peau, canne à dragonne et perle à la cravate – on l’aurait pris pour un visiteur du dimanche… »

Max Jacob, caméléon génial, ressemblait, selon les jours, à un clochard ou à un prince : alors, en habit, un chapeau claque sur la tête et un monocle à ganse noire fiché dans l’œil.

 

max-jacob-habit-copie-1.jpg Max Jacob

 

Plus tard, quand il composera La Condition humaine, Malraux se souviendra de Max pour créer le personnage farfelu, clownesque, mythomane du baron Clappique. Dans ce roman, un carré de soie noire barre l’œil du baron. Beaucoup plus tard, quand Malraux fera revenir le baron dans ses Antimémoires, un monocle noir aura remplacé le carré de soie, comme si, en portant ce monocle, le baron portait aussi le deuil de son modèle : entretemps, le 5 mars 1944, le pauvre Max aura trouvé la mort au camp de Drancy.

Pour reconstituer rapidement le patrimoine du foyer, Malraux a l’idée saugrenue de jouer, avec Clara et son ami d'enfance Louis Chevasson, les esthètes pillards au Cambodge.


andre-malraux-chevasson.jpgAvec Louis Chevasson

 

Ils s’emparent de bas-reliefs khmères dans le but de les revendre en Occident. C’est un fiasco. Malraux est emprisonné pour trois ans. Clara, qui a obtenu un non-lieu, revient en France et alerte les intellectuels de la Nouvelle Revue française. Une pétition, signée, entre autres, par Gide, Martin du Gard, Aragon, Breton, permet à Malraux d’obtenir un sursis et de rentrer en France.


andre-malraux-clara.jpgClara et André. Indochine, 1923

 

Ce succès doit beaucoup à l’entregent de Clara – mais il doit bien davantage au pouvoir de fascination qu'exerce le jeune Malraux sur tous ceux qu'il rencontre. Comment expliquer autrement que tant de noms célèbres viennent au secours d’un jeune homme qui n’a encore rien écrit, sinon un livre aussi léger que son titre : Lunes en papier ? Les dandies authentiques n’ont pas besoin de prouver par l’œuvre offerte la supériorité aristocratique de leur esprit.

Maurice Sachs, qui le découvre à cette époque, est séduit par ce jeune homme plein de promesses : « J’ai rencontré Malraux. Il produit la plus vive impression. Il a dans le regard un air d’aventure, de mélancolie et de décision irrésistible, un beau profil d’homme de la Renaissance italienne, une apparence très française au demeurant… Il parle très vite, très bien, a l’air de tout savoir, éblouit à coup sûr et vous laisse sur l’impression d’avoir rencontré l’homme le plus intelligent du siècle. »


andre-malraux-siam.jpg

 

La suite est mieux connue : le dandy se métamorphosera en aventurier, en écrivain engagé, en ministre de la République. Mais n’est-ce pas le dandy qui réapparaîtra sous les traits du critique d’art aux aperçus brillants mais peu conventionnels ?

Julien Green rapporte dans son journal cette confidence de Malraux : « Entre dix-huit et vingt ans, la vie est un marché où l’on achète des valeurs. » Il n’est pas douteux que l’élégance compta au nombre des valeurs achetées par Malraux à cet âge.

Son élégance répondait à quelques principes dont il ne se départit jamais.

- Le goût des belles étoffes;


andre-malraux-belles-matier.jpg

 

andre-malraux-belle-matiere.jpg

 

- L’attention portée aux accessoires; - l'écharpe :

 

andre-malraux-echarpe.jpg

 

                                                     – la pochette :

 

andre-malraux-pochette-copie-1.jpg

 

                                                      - les gants :


andre-malraux-gants.jpgAvec l'écrivain communiste Jean Cassou, au moment de la guerre d'Espagne

 

            - les bijoux :

 

andre-malraux-perle-cravate-copie-1.jpgCravate à perle. 1934


andre-malraux-boutons-de-m-.jpgBoutons de manchette et pince à cravate    

 

andre-malraux-cartier.jpg
Au poignet, une Tank Cartier

 

- Le sens de la pose.

A ce propos, qu’on me permette, en guise de conclusion, un clin d’œil : adolescent, j’avais pris Malraux pour modèle. Et ( j'ai un peu honte de raconter cela...) je m’essayais à ses poses :


andre-malraux-pose.jpg

 

le-ch-ado-def.jpg

 

« On n’est pas sérieux quand on a dix-sept ans »

… Et qu’on prend l’air sérieux  (4) ! 

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1. André Malraux, Une vie dans le siècle, Jean Lacouture, Le Seuil.
2. La mère de Malraux tenait une épicerie à Bondy. Quand Malraux sera célèbre, Cocteau - le méchant et snob Cocteau - fera, pour se moquer avec ses amis, de l'"épicerie Malraux" de Bondy un but de promenade.
3. Au temps du Boeuf sur le Toit, Maurice Sachs, Grasset.
4. La plupart des illustrations de ce billet sont issues du "livre caméra" Malraux, celui qui vient de Guy Suarès, Stock.

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9 avril 2013 2 09 /04 /avril /2013 06:23

Etre élégant est un idéal qu’on atteint rarement - cela pour plusieurs raisons. Nous ne possédons pas toujours, faute de moyens, les vêtements et accessoires qui contribueraient – du moins nous le pensons – à nous rendre élégants. Supposons que nous les possédions, encore faudrait-il, par exemple, que l’excellent tailleur que nous avons choisi soit à la hauteur de nos espérances. Même les meilleurs tailleurs satisfont rarement un client dès le premier costume. Il faut souvent plusieurs coups d’essai pour arriver au coup (de ciseau) de maître ! Si nous nous fournissons en PAP – et nous le faisons tous, au moins pour certaines pièces -, nous sommes tributaires de la mode : les amateurs de pantalon montant jusqu’à la taille – j’en suis un – connaissent la disette depuis des années ! L’âge aussi joue un rôle : constituer un fonds de vestiaire prend du temps. En attendant, on fait du mieux qu’on peut, tout en se désespérant que l’élégance soit, comme le bonheur dans la chanson de Perret, « toujours pour demain » Il faut aussi connaître les règles : on cherche en vain le guide qui les recenserait toutes, on apprend sur le tas, on fait des erreurs qui, au sens propre, peuvent coûter cher, et l’on se demande parfois, submergé par le découragement, si le jeu en vaut vraiment la chandelle. Ces règles acquises, il resterait encore à trouver une façon singulière de se les approprier – c’est l’alchimie, si mystérieuse, du style. L’addition de ces paramètres explique pourquoi les hommes élégants ont généralement dépassé le cap de la moitié de vie.

Un autre facteur est à prendre en compte – subjectif celui-là -, c’est l’amour-propre. Nous savons, depuis La Rochefoucauld, son pouvoir aveuglant. Il nous empêche de nous voir comme nous sommes et nous fait ignorer les jugements d’autrui qui le contrent. Car l’amour-propre n’est pas seulement aveugle, il est également sourd ! Nous nous jugeons parfois élégants alors que nous sommes ridicules. Qui n’a pas frissonné à la vue de certaines vieilles photos le représentant ? « Et dire que j’ai pu m’habiller ainsi ! » Mais, ainsi, on se pensait irrésistible ! Par parenthèse, l’appareil numérique a ceci d’intéressant, c’est que, d’utilisation facile et instantanée, il permet, dans la mesure du possible, de s’objectiver.

Nos réussites sont trop rares. Consolons-nous en pensant que les parangons reconnus de l’élégance masculine ont connu, eux aussi, des ratés. Certaines photos d’un Fred Astaire ou d’un Cary Grant, par exemple, suffiraient à le prouver. Mais, par respect pour eux, je laisserai mon billet vierge de toute illustration.

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4 avril 2013 4 04 /04 /avril /2013 17:53

jean-jacques-augier-def-copie-1.jpgJean-Jacques Augier. Photo Stéphane Lavoué

 

Comment peut-on, Monsieur Augier ? Comment peut-on ?...

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2 avril 2013 2 02 /04 /avril /2013 07:03

Jean Gabin (1904-1976)


jean-gabin-maigret.jpgAvec Annie Girardot dans Le Rouge est mis

 

Il mériterait à lui tout seul un billet. Philippe Noiret écrit dans ses mémoires : « Jean Gabin (…) était d’une élégance parfaite. Qu’il fût gangster, ouvrier ou grand bourgeois, il était toujours vêtu avec un grand raffinement (…). Nous n’en avons jamais parlé ensemble, mais il aimait cela, c’était visible. Il portait par exemple des pardessus en poil de chameau absolument somptueux, avec des épaules pas du tout marquées, un grand pli dans le dos et une martingale (1).» C’est un manteau de ce genre qu’il porte dans Razzia sur la chnouf. Noiret a souvent dit que le choix du costume était essentiel pour l’aider à entrer dans un rôle. Cette conviction, il se l'est peut-être faite en examinant attentivement les tenues de Gabin à l’écran : rôle de jeune prolétaire des années trente dans Le Jour se lève – choix du blouson de cuir ; rôle de « beau mec » dans Pépé le Moko – choix du foulard et du chapeau à bord très baissé ; rôle d’artiste peintre  dans La Traversée de Paris – choix du foulard glissé dans une chemise aux pointes de col relevées ; rôle d’ancien président du Conseil dans Le Président – choix du col cassé ; rôle de retraité de banlieue dans Le Chat – choix du polo boutonné jusqu’au cou et de derbies à semelle de crêpe… Ses personnages ainsi campés – un détail, un accessoire souvent suffisaient -, il n’avait plus qu’à dérouler son jeu. Son métier et son talent faisaient le reste.


jean-gabin-pepe-le-moko.jpegPépé le Moko


jean-gabin-le-pdt.jpgLe Président


jean-gabin-razzia.jpgRazzia sur la chnouff


Son intérêt pour le vêtement ne se limitait pas à son activité professionnelle. A la ville aussi, il faisait attention. Le comédien Albert Préjean, qui fut un ami de jeunesse, disait qu'il « avait inventé la tenue débraillée mais chic ». « Il descendait, ajoutait-il, la rue Francoeur en pantalon sport ou chemise à col ouvert, les mains dans les poches, la "gapette" rabattue sur le front, "roulant des mécaniques" (...) On nous appelait les rois de la casquette car nous en portions tout le temps, à petits carreaux, bien plates, un peu à la mode voyou. Lui, d'ailleurs, allait choisir ses tissus dans les meilleurs magasins et se les faisait couper sur mesure (2). »

Plus tard, il revêtit des costumes sobres de bourgeois provenant de Camps de Luca. Coupe impeccable. Epaules larges – façon années 50 – et tombantes. Ses tenues de loisir oscillaient entre le gentleman-farmer et l’habitué des champs de course. Il resta jusqu'à la fin "le roi de la gapette", qu'il portait d’une façon très personnelle, reconnaissable entre toutes. 


 jean-gabin-casquette.jpg

 

 

Fernand Gravey (1905-1970)

 

fernad-gravey--prix-copie-1.jpg Fernand Gravey, "roi de l'élégance masculine". Source : lachasseauxerreurs.blog

 

Un comédien aujourd’hui bien oublié… Il « incarn(a) pendant près de trente ans, dit Farid Chenoune, l’idéal du monsieur bien habillé pour nombre de Français (3). » Jean-Claude Brialy précise de son côté : « C’était un acteur typique de l’avant-guerre, très distingué, très anglais, une copie de Cary Grant (4), avec de petites moustaches et des sourcils qui se levaient à la moindre occasion. Il était très élégant, avait beaucoup d’esprit, portant admirablement le costume et se servant naturellement de la canne et du monocle devant la caméra (5). » Il arbore ces accessoires dans La Maison des bois de Maurice Pialat, un feuilleton télévisé qui est peut-être le chef d’œuvre du réalisateur. Fernand Gravey y incarne avec beaucoup de vraisemblance un marquis très vieille France :


fernand-gravey-la-maison-de.jpg

 

Deux anecdotes : Gravey aimait les femmes. La sienne avait beau le tenir – il savait s’offrir du bon temps. On raconte que, passé un certain âge, il ne dansait jamais sans avoir pris la précaution de glisser une coque à l’endroit que vous imaginez.


fernand-gravey-sylva-koscina.jpgAvec la belle (et oubliée) Sylva Koscina. Source : encinematheque.net

 

Ses héritiers vendirent sa riche garde-robe aux enchères. Je me souviens d’avoir entendu une personnalité raconter qu’elle s’en était porté acquéreur, mais je suis incapable de me rappeler son nom.

 

Paul Meurisse (1912-1979)


paul-meurisse-majordome.jpgUn majordome très stylé ! Source : toutleciné.com       

 

Paulette Dubost en parle ainsi dans ses mémoires : « (Il) créait un climat spécial : sur son quant-à-soi, très raide, amidonné, il était un bon comédien, oui, mais je n’aurais pas aimé me retrouver dans ses bras. C’était un personnage plus qu’un homme (6). » J’oserais ajouter : c’était un personnage avant d’être un comédien. Son naturel étant la pose – comme aurait dit Corbière -, il échappe aux critères traditionnels de jugement. Son rôle, il se l’était composé jusque dans les moindres détails : diction, gestuelle et, bien sûr, tenue – tout était étudié, répété, concerté. Il jouait à jouer, ce qui ravissait le spectateur amateur d’ironie. Les parodies lui allaient comme un gant – voir la série des Monocle ou encore La Grosse caisse.


paul-meurisse-la-grosse-caisse.jpg La Grosse caisse. Source : toutleciné.com

 

Comme tout le monde, il avait ses moments d'égarement. Sur ce cliché de Marcel Thomas, pris sur le vif dans une rue de Paris, on dirait un mafieux. Voyez son col de chemise… Une plaisanterie, il faut l'espérer. Tout de même, cette pointe (ou plutôt ces deux pointes) de fantaisie blessent les amateurs d'élégance que nous sommes. 

 

paul-meurisse-marcel-thomas.jpg

Source : Chasseur d'étoiles , Marcel Thomas, Ed. du Chêne

______________________________________________________________________________________________1. Mémoire 1. Mémoire cavalière, Philippe Noiret, Robert Laffont.
2. Paris Match, n° 1436, déc. 1976.
3. Des modes et des hommes, Farid Chenoune, Flammarion.
4.... J'aurais plutôt dit Clark Gable.
5. Le Ruisseau des singes, Jean-Claude Brialy, Robert Laffont.
6. C'est court, la vie, Paulette Dubost, Flammarion.

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